Excellence opérationnelle – Conjuguer performance et réduction du stress
Le stress dans les entreprises. Un sujet à la mode ou une réalité que vous et vos équipes vivez au quotidien ?
Je vous propose de revenir à quelques fondamentaux sur ce sujet.
Quand on parle de stress, il y a forcément les trois étapes successives:
- « Réaction d’alarme » : les forces de défense sont mobilisées
- « Stade de résistance » : adaptation à l’agent stressant
- « Stade d’épuisement » : inexorablement atteint si l’agent stressant agit longtemps.
Comment le détecter au travail ? Les symptômes comportementaux : La perception négative de la réalité, la désorganisation, plus de difficulté dans les relations, l’absentéisme, la tendance à s’isoler, l’évitement des situations exigeantes
Mais le stress est-il forcement mauvais ? Non, il existe le « bon » stress. On sait que le niveau de performance au moment d’une tâche est meilleur lorsqu’il y a une certaine dose de stress, car celui-ci permettrait de stimuler la motivation, de mieux juger les paramètres de la situation et de se préparer en conséquence. Plusieurs personnes, d’ailleurs, aiment cette excitation du stress et la recherchent – dans la compétition par exemple, mais attention à ne pas tomber dans l’excès du « workaholic » assez courant chez les managers de grosses sociétés. En êtes vous ? Je ne sais pas… Arrivez vous à lâcher votre blackberry le soir et le week end ?
Mais alors, dans nos sociétés ou la pression sur les résultats et sur la performance se fait toujours de plus en plus forte, y a-t-il des pistes de solution pour endiguer le mauvais stress ?
Revenons aux questions de fond :
- Pourquoi les startup sont elles majoritairement génératrice de stress positif ?
- Pourquoi des sociétés très performantes avec un taux de service client élevé sont-elles très bien notées dans « best place to work » par leurs employés ?
- Pourquoi, le plus souvent, une gestion de crise soude une équipe et peut-même générer de l’enthousiasme ?
Et bien en analysant un peu le processus du stress et les cas dans lesquels le stress est positif, on peut surement en tirer quelques points ou agents communs.
Une société performante a souvent travaillé en équipe pour supprimer ce que nous appellerons « les irritants », c’est à dire les petits ou gros dysfonctionnements qui font perdre du temps, les gaspillages qui forcent à refaire un tâche mal terminée, en bref ces soucis quotidiens qui génèrent de la frustration.
La start-up a un objectif commun très clair, et de part sa structure courte, elle mobilise chaque membre de l’équipe pour ce qu’il sait faire de mieux vers ce succès promis.
La gestion de crise focalise le groupe sur la résolution d’un problème en peu de temps en engageant chaque personne à n’agir que sur les points prioritaires car le temps est compté.
Je simplifie volontairement mais je retrouve beaucoup d’éléments de l’ excellence opérationnelle dans ces exemples.
- Donner un sens à l’action. La start-up, la crise et le focus client mènent tous à une « possible satisfaction ». On sait ou on va, on sait pourquoi on y va, on sait que c’est atteignable, et finalement on ne se disperse pas sur d’autres objectifs que celui défini.
- Travailler en équipe avec chacun sa valeur ajoutée. En effet, les rôles de chacun, le mode de communication, la méthode de suivi simplifié sont souvent clarifiés dès le début la gestion de crise.
- Identifier le problème, travailler ensemble dessus sans la complexité de la hiérarchie, trouver les pistes et enfin résoudre le problème. Quoi de plus enthousiasmant ? Le résultat n’est pas parfait ! Ce n’est que l’occasion de continuer à s’améliorer ensemble.
En bref et sans en faire une vérité absolue, on pourrait facilement arriver à la conclusion que plus l’entreprise tend vers l’excellence opérationnelle, et moins le mauvais stress peut se développer. Ca semble assez contradictoire mais regardez un peu autour de vous ce qui vous stress vous et votre équipe. Peut-être verrez vous que cette vision simpliste n’est pas si loin de votre réalité.
autre lien sur le stress : Lean Management : facteur ou réducteur de stress ?