Lean Management à la DSI : quelle histoire !
Une équipe vient de réaliser un projet d’amélioration de la performance sur un processus. Pour son premier projet, elle a amélioré la qualité et les délais… mais n’a pas affiché de gains financiers. Le patron de la business unit, à qui il est demandé de réaliser des économies importantes, refuse qu’on inscrive ce projet dans la démarche d’ excellence opérationnelle qu’il a lancée sous prétexte que le projet ne dégage pas de gains financiers palpables.
La DRH d’un grand groupe industriel a vécu une année de transformation :
Dans ce contexte le management du Domaine souhaite réunir l’ensemble de l’équipe pour un séminaire d’une journée.
Plus de 20 actions décidées sur les thématiques suivantes :
L’excellence opérationnelle passe par la maîtrise efficace du temps… et pourtant, le quotidien des managers se caractérise souvent par ce type de situations:
– « Je reviens de 3 jours de congés et j’avais presque 400 mails à dépiler»
– « Tu as dû passer tout ton lundi matin sur ta messagerie ! »
– « Même pas, on m’a organisé diverses réunions, j’ai été pratiquement pris jusqu’au mercredi midi, du coup j’avais 700 mails de retard. »
– « Et tu as fait quoi »
– « J’ai fini de lire mes mails samedi, je n’avais pas le choix. C’est la dure vie du manager ☺ »
Comment s’en sortir ? Lire la suite
Vous cherchez un retour d’expérience pratique sur le système Kanban appliqué à un processus de développement : lisez “Kanban, Successful Evolutionary Change for Your Technology Business” de David Anderson. Ce livre, facile à lire bien que très riche, puise sa force dans son pragmatisme et ses exemples concrets : ça sent bon l’histoire vécue ! Le plaidoyer est parfois un peu trop partial avec des phrases du type “it works because its Kanban, because it just does…”, mais c’est un petit pêché qu’on pardonnera volontiers à son auteur.
De quoi s’agit-il ? Le kanban est une approche qui permet d’éviter certains travers du développement de type “waterfall”. Par exemple, la séquentialisation des activités et la lourdeur des versions retardent la livraison de la valeur au client final et rendent toute évolution dans les priorités très pénalisante. Le kanban repose sur la limitation du travail en cours à chaque étape du processus de développement. David Anderson explique, exemples à l’appui, la puissance d’un système en flux tiré dans un processus de développement IT. Il tire de son expérience plusieurs enseignements.
Tout d’abord, il recommande trois principes fondateurs :
Ces précautions connues, il détaille les 5 propriétés clés d’un système Kanban :
Un bémol pour terminer : Anderson insiste peu, voire pas, sur l’importance de la dimension managériale dans le bon fonctionnement d’un système Kanban. Or la dynamique de transformation des postures et pratiques managériales est bien un facteur clé de résussite dans la durée : pas facile pour un manager d’accepter que tous les problèmes soient rendus visibles, qu’il ne faut pas lancer trop de choses en même temps alors que la pression est forte (métier, DSI),…
Une erreur est avant tout une opportunité d’amélioration ! David a ajouté dans son blog d’avril 2012 une sixième propriété clé : le leadership. Il n’est jamais trop tard pour mieux faire…